Nos limites


Quel que soit l’angle que l’on prend pour définir la notion de territoire : sens géographique, administratif, écologique, figuratif ; un territoire n’existe que parce qu’il est délimité. Sans limite(s), il n’y a pas de territoire.

 

« Nous autres les humains, nous sommes obsédés par les lignes de démarcation. Ca a toujours été comme ça : délimiter son territoire, interdire aux autres d’y pénétrer. » Douglas Kennedy

 

Je me suis donc intéressée, en tant que photographe, aux limites ; mais des limites qui ne sont pas matérielles. J’ai interrogé « nos limites » intérieures. Les limites de nos territoires physiques, géographiques, ne sont que le reflet des limites intérieures, fixées par notre psychologie.

 

« La vie, alors c’est soi, soi-même, soi seul. On trouve en soi les limites de son propre territoire ; toute raison d’être, d’exister réside là, uniquement là. » J Léopold Gagner (romancier), L’aurore de la victoire.

 

Ces limites de territoires sont du « domaine » de l’intime, des frontières internes que nous traçons. Les territoires sont avant tout mentaux dans mes photographies.

 

J’ai utilisé la rubalise pour symboliser les limites. Ce marquage est employé couramment pour délimiter un territoire (scène de crime, danger, chantier, etc.).

 

 

 

Cette série a été exposée dans l'orangerie du Domaine de Madame Elizabeth à Versailles en mai 2018