A pieds d’œuvre


Le visage est chargé de nos émotions, il révèle notre identité, il est une évidence, une preuve de ce que nous sommes.
A cette évidence, j'ai toujours préféré des parties plus cachées, voire secrètes du corps.
Comme les visages, les pieds reflètent l'usure du temps. Parfois adulés, quelques fois détestés ou traités avec indifférence, ils sont une part de notre intimité et de notre rapport au corps, d'une manière plus large.
Combien de refus essuyés pour cette série : "les pieds, c'est sale !', "c'est moche", "je n'aime pas mes pieds". Pourtant, fidèles soldats, aux antipodes de notre cerveau, ils nous permettent d'avancer, de mouvoir l'ensemble de notre être.
J'ai toujours éprouvé beaucoup d'affection pour cette partie du corps que je photographie avec bienveillance, douceur et aménité.